Né le 22 septembre 1837 à Orthez.
Acte de naissance¹ N° 117 du 23 septembre 1837 :
" Jacques Reclus ministre du Saint Evangile a déclaré que dame Marguerite Zéline Trigant son épouse est accouchée hier 22 septembre d'un enfant de sexe masculin qu'il nous a représenté et auquel il a déclaré vouloir donner le prénom de Joseph Onésime."
Par la volonté de son père pasteur, comme ses frères, ce dernier commence ses études au collège protestant de Sainte-Foy-la-Grande. Sa mère, elle, lui donne le gout de l'écriture.
Il se marie à Paris le 29 février 1872 à la mairie du 10ème arrondissement acte² N° 253, avec Adélaïde Fernande Marie Louise Schmahl. Il a comme témoin son beau-frère Eugène Mangé, pharmacien à Libourne.
Voyageant dans diverses contrées d'Europe et d'Afrique, il se passionne tout naturellement pour la géographie comme son frère Elisée.
On peut citer parmi ses ouvrages parus³:
- La Terre à vol d'oiseau, Hachette, 1886
- France Algérie et colonies, Hachette, 1886
- Le plus beau royaume sous le ciel, Hachette, 1899
- Le partage du monde, Librairie-universelle, 1906
- La France à vol d'oiseau 1 et 2, E. Flammarion, 1908
en collaboration avec son frère Elisée:
- L'Afrique australe, Hachette, 1901
- L'Empire du milieu, Hachette, 1902
Il a également écrit de nombreux articles dans les revues Sites et Monuments, Paris, Touring-Club de France:
- « Algérie (Alger - Constantine - Oran) », 1902
- « Garonne & Dordogne (Dordogne - Gironde - Lot) », 1904
Onésime Reclus décrit avec lyrisme les paysages et les populations ; il manie le français avec dextérité et énergie, ce qui donne de l'émotion et de la poésie à ses descriptions, sans toutefois en oublier les aspects politiques. On lui reconnait également la paternité du terme « francophonie ».
Dans un entretien⁴ en 2004, Jacques Barrat, universitaire et diplomate déclare :
« La première définition de la "francophonie" est l'œuvre d'Onésime Reclus, qui publia beaucoup à la fin du XIXe siècle. Géographe, il voulait regrouper sous ce terme l'ensemble des pays et des populations utilisant à un titre ou à un autre la langue française et qu'il décrivait dans son ouvrage France, Algérie et colonies.
C'est seulement à partir de 1930 que l'adjectif "francophone" apparaît régulièrement dans les dictionnaires. On entendait alors par là "ceux dont le français est la langue maternelle", alors que le mot "francophonie" avait peu à peu sombré dans l'oubli en même temps que son inventeur.»
Un autre trait de sa personnalité nous est livré par un journaliste de son époque, Gabriel Astruc, qui le définit dans un article⁵ comme "un coeur d'or" et un "partageux", il cite cette anecdote : « il donna un jour 1.500 francs — toute sa fortune, à un centime près — pour tirer d'affaire un camarade malheureux ! »
Il meurt le 30 juin 1916.
(article du journal Le Moniteur Viennois du Samedi 8 juillet 1916)
Notes et références
¹ Archives départementales des Pyrénées Atlantiques
² Archives de Paris
³ In gallica.bnf.fr (Bibliothèque Nationale de France)
⁴ In ladocumentationfrancaise.fr
⁵ In L'Illustration du 23 décembre 1893 (collection particulière A. Morel)
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